Les prémices de la bataille de Bizerte remontent à la mi-juin 1961. Le 17 août, Xavier Jeannot, consul général de France à Bizerte, informe Amman que « le gouverneur [de Bizerte] vient de [lui] confirmer que des manifestations susceptibles d'être violentes, sont possibles à partir de demain à Bizerte et Menzel Bourguiba ». La France conserve toutefois son autorité militaire dans deux zones de sécurité selon les termes des conventions d'autonomie interne du 3 juin 1955. Bataille de Souk-Ahras (27 au 29 avril 1958). À 6 h, il décide de déclencher l'opération Collines, destinée à dégager les enceintes de Bizerte de l'étreinte tunisienne car, dit-il, « nous avons maintenant épuisé toutes les possibilités de conciliation. Le 17 septembre, la négociation franco-tunisienne, qui porte sur l'évacuation de la ville de Bizerte et le repli progressif des forces françaises à l'intérieur des enceintes de la base, s'ouvre à 17 h 30 au siège du gouvernorat de Bizerte. Le lendemain, le 15 octobre, le capitaine d'artillerie Louis Muller amène le pavillon français, mettant ainsi fin à 82 ans de présence militaire française à Bizerte[80]. Alors qu'il était à Bizerte en compagnie de Béchir Ben Yahmed et Charles Guetta, Jean Daniel, fondateur du Nouvel Observateur, a été grièvement blessé par des tirs de l'armée française et hospitalisé à Tunis[50],[51]. L'évacuation du dernier soldat français se termine vers 15 h[16]. Avec la proclamation de l'indépendance en 1956, la presque totalité du territoire de l'ancien protectorat tunisien passe sous l'autorité du jeune État. Le 29, un accord est conclu. Le 21, le Premier ministre français Michel Debré impute la responsabilité de la crise à la Tunisie mais se déclare « prêt à donner des instructions nécessaires pour étudier avec le gouvernement tunisien les conditions d'un cessez-le-feu »[44]. Dans l'après-midi du 16, Amman s'entretient avec Landrin et l'informe que « si les Tunisiens pourraient par une attaque soudaine obtenir un succès initial, notre suprématie militaire ne fait pas de doute »[30]. Sélectionnez la section dans laquelle vous souhaitez faire votre recherche. Afficher ou modifier votre historique de navigation, Recyclage (y compris les équipements électriques et électroniques), Annonces basées sur vos centres d’intérêt. Le 7, Bourguiba se déclare « pleinement satisfait de la reconnaissance de la souveraineté tunisienne et du désir français de quitter Bizerte » malgré quelques manifestations. La bataille de l'École militaire telle que je l'ai vécue Par Christian GERMOZ Publié le 22 août 1946 à 00h00 - Mis à jour le 22 août 1946 à 00h00 Temps de Lecture 6 min. Bourguiba se le tiendra pour dit. Une petite foule, qui a envahi le port, entonne l'hymne national tunisien et lance des « Yahya Bourguiba ! Il nous a fait tirer dessus sauvagement. Nous avons répondu comme il le méritait. Il n'avait qu'à ne pas s'y frotter ! Ce sont les photos de mon papa et de ma maman. Après 3 h 35 de discussions, un accord de cessez-le-feu est conclu et effectif le 23 dès 8 h. Le 24, le secrétaire général des Nations unies Dag Hammarskjöld arrive à Bizerte de sa propre initiative mais conjuguée à l'invitation de Bourguiba. Parallèlement, l'armée tunisienne est mise en alerte renforcée le 13 juillet à minuit. Pour se défendre, Amman semble disposer en termes de personnel de 7 700 hommes (affectés à la base) dont seulement 3 500 sont « aux créneaux ». Après avoir consulté un produit, regardez ici pour revenir simplement sur les pages qui vous intéressent. L'occupation par des forces hostiles, ou simplement menaçantes, de ce point stratégique majeur pourrait avoir de graves conséquences quant à la défense de la France et de l'Occident. Selon un rapport du Croissant rouge tunisien, les trois jours d'hostilité ont causé plus de 5 000 morts[56],[57],[58]. A ce moment, des travaux sont menés sur le terrain d'aviation de Sidi-Ahmed, afin d'adapter la piste d'atterrissage aux Mystère IV que la 7e EC s'apprête à percevoir. Le 15 décembre, Bourguiba célèbre solennellement l'évacuation de Bizerte en compagnie du colonel Gamal Abdel Nasser, du président Ahmed Ben Bella, du prince héritier de Libye et d'un représentant du roi marocain Hassan II[82]. [...] Maintenant, rien ne s'oppose à ce que nous partions. Dans la foulée, Jean-Marc Boegner, ambassadeur de France à Tunis, remet une note au gouvernement tunisien où il indique qu'aucune solution ne sera trouvée à Bizerte si cette atmosphère de passion et cette menace de manifestations populaires continuent. Le 28, une note française parvient au gouvernement tunisien où il est stipulé notamment : « La base de Bizerte n'a d'intérêt qu'au point de vue de la sécurité de la France dans l'actuelle et dangereuse conjoncture internationale. Une fois les troupes françaises parachutées sur Bizerte, l'opération Bouledogue est remplacée par l'opération Charrue longue, lors de laquelle les forces françaises attaquent les batteries de l'armée tunisienne, et le plan Ficelle, dont l'objectif est de libérer le goulet ouvrant le passage entre la mer Méditerranée et le lac de Bizerte où se trouve la base navale[42]. La crise de Bizerte est un conflit diplomatique et militaire opposant, durant l'été 1961, la France et la Tunisie devenue indépendante le 20 mars 1956. Le parachutage des Français sur la base doit avoir lieu très précisément juste avant que les Tunisiens n'atteignent la base, c'est-à-dire dans un laps de temps très court[31]. Bien qu'ayant d'abord pensé à la négociation, Bourguiba se lance sur le terrain de la bataille politique, comme l'indique le communiqué du bureau politique du Néo-Destour du 4 juillet, où il dit vouloir « obtenir l'évacuation complète, si possible immédiate de la base »[21]. À 17 h 55, Amman est informé par un télégramme du ministère des Armées qu'il est autorisé à ouvrir le feu et à riposter à toute attaque[39]. Cependant, le communiqué officiel tunisien fait état d'un total de 630 morts et 1 555 blessés[60]. Plusieurs auteurs s’attachent aux actions d’une compagnie : – De la Résistance à la Libération (Cdt Pons) – Maquis et bataillon Morvan ou content leur propre histoire : – Vercors, pays de la Liberté ; histoire d’un miraculé [Reymond Tonneau] – La Résistance telle que je l’ai vécue [Marius Vignon], etc. j’aimerais beaucoup revoir ce petit garçon que je n’ai pas vu depuis si longtemps. Les membres Amazon Prime profitent de la livraison accélérée gratuite sur des millions d’articles, d’un accès à des milliers de films et séries sur Prime Video, et de nombreux autres avantages. Patrick-Charles Renaud estime que « [Bourguiba] refuse de discuter des moyens de rétablir une situation pacifique à Bizerte tant que le résultat de la négociation générale n'est pas acquis d'avance »[69]. En cela, il ajoute un prétexte à cette lettre, mais surtout à son action, pour récupérer Bizerte : « Dans le vaste mouvement de décolonisation, la Tunisie a pris la tête du peloton : elle ne peut, aujourd'hui, sans mettre en danger sa position, son autorité et ses intérêts vitaux continuer à supporter des empiètements sur sa souveraineté et des atteintes à son intégrité territoriale »[23]. ». Autant que je me souvienne, mon premier « contact » avec Hamidullah remonte à l’année 1984. La grandeur minoritaire des dreyfusards . Il ne recommencera pas de sitôt, croyez-moi, et personne, de longtemps, ne cherchera à l'imiter, malgré tous les pleurnichards soi-disant français qui se sont déchainés à cette occasion. Sans artifice. Il s'est cru autorisé à lancer ses troupes contre Bizerte. Un problème s'est produit lors du chargement de ce menu pour le moment. Au cours de la nuit, il est informé d'un certain nombre de mouvements de troupes autour des enceintes de la base. Je commence donc le thread sur la campagne de candidature dans l'#ESR telle que je l'ai vécue. Bourguiba avait ordonné dans l'intervalle à ses forces militaires d'entrer en Algérie par le sud de la Tunisie et d'occuper une petite zone entre Bir Romane et Garet el Hamel, où la frontière était considérée comme non tracée au regard de la convention du 19 mai 1910 conclue entre la France et l'Empire ottoman. Le 7, Bourguiba envoie l'homme auquel il fait le plus confiance, son directeur de cabinet Abdallah Farhat, remettre une longue lettre à de Gaulle pour le pousser à le satisfaire sur la question de Bizerte. ... C'est ainsi que ma femme a reçu la confidence de celles que je connais. Cette dernière zone, port militaire situé au nord du pays, est considérée comme un point stratégique pour l'armée française et l'OTAN, car elle est alors leur seule base navale située sur la rive sud de la mer Méditerranée, en dehors de l'Algérie[11]. Le 1er juillet, le gouverneur de Bizerte interdit définitivement aux entreprises privées de travailler pour la base. Merci d’essayer à nouveau. C'est ainsi que les barrages se retrouvent prolongés par des tranchées creusées sur les bas-côtés des routes, toujours surveillés par vingt à cinquante hommes armés. Le 22, un télégramme de Paris demande au commandant de la base de Bizerte « que les opérations militaires soient terminées et que l'armée française n'entrera désormais en action que si elle est attaquée », ce que fait également le gouvernement tunisien vis-à-vis de ses troupes[62]. Vue aérienne de la ville de Bizerte en 1961. « Je vais vous raconter une histoire. Dans la soirée, le GPRA publie un communiqué offrant son soutien en hommes et en matériel, ayant compris que ce conflit allait hâter la fin de la guerre d'Algérie[61]. Soudain, je suis debout, en robe de chambre, au pied de mon lit dans mon appartement de l’École normale. Il ne recommencera pas de sitôt, croyez-moi, et personne, de longtemps, ne cherchera à l'imiter, malgré tous les pleurnichards soi-disant français qui se sont déchainés à cette occasion. […] Devant moi : Hélène, couchée sur le dos, elle aussi en robe de … Ceci met Bourguiba en colère, lui qui voulait un accord car l'aide française restait importante pour l'économie de la Tunisie. Livraison accélérée gratuite sur des millions d’articles, et bien plus. L'Université de Sherbrooke évoque pour sa part le nombre de 24 morts[49], tandis que Ridha Kéfi évalue le tout à 27 militaires tués et une centaine de blessés[16]. Veuillez réessayer. Alors, elle a fait son devoir. Avec sa plume douloureuse, indignée par toute cette mascarade, Mathieu Dreyfus rappelle ce que fut l'héroïsme des premiers défenseurs de son cadet. Dès le 22 mars 1956, deux jours après la proclamation de l'indépendance, le président Habib Bourguiba définit clairement son objectif : « Après une période transitoire, toutes les forces françaises devront évacuer la Tunisie, y compris Bizerte »[6]. La crise de Bizerte est un conflit diplomatique et militaire opposant, durant l'été 1961, la France et la Tunisie devenue indépendante le 20 mars 1956. La délégation tunisienne est quant à elle présidée par Béji Caïd Essebsi et comprend le gouverneur de Bizerte Hédi Mokaddem, le commandant Mohamed Ben Youssef et les capitaines Noureddine Boujellabia, Abdelhamid Escheikh et Mohamed Sfaxi. Mobilisations politiques et diplomatiques, « À Rambouillet, le chef de l'État français en est venu à considérer le colonialisme comme une calamité […] J'ai été amené à lui demander l'application de ce principe à Bizerte […] Il s'est montré réticent […] Dans un autre pays, « Le survol de la région de Bizerte et du Sud tunisien à partir de Gabès est interdit à tout aéronef. Les civils qui se rendent à leur travail se voient refoulés, à l'exception des ouvriers de l'arsenal de Sidi-Abdellah[34]. Il prévoit que les troupes françaises et tunisiennes se retirent des postes occupés depuis huit jours. Celui-ci a été reproduit sur le monument du cimetière des martyrs de Bizerte. Le jour même, le gouvernement français propose encore une fois des négociations avec la Tunisie, par le biais d'un communiqué adressé au secrétaire d'État tunisien aux affaires étrangères. Malgré la domination militaire française, les négociations engagées à la suite du cessez-le-feu amorcent le retrait des troupes françaises de Bizerte. À 19 heures, Radio Tunis présente comme des prisonniers de guerre tous les militaires français arrêtés durant la journée[34]. Que Dieu vous aide », « Quelles que puissent être éventuellement la tournure et la conclusion des débats qui s'engagent sur un pareil forum, la France entend rester juge de sa propre sécurité. En effet, à partir de 4 h, l'armée tunisienne déclenche un violent tir de mortiers sur Sidi Ahmed, tandis que des obus ont déjà endommagé la veille des ateliers et des hangars où sept avions — cinq Martinet et deux Morane 500 — ont été partiellement endommagés. Découvrez les avantages de l'application Amazon. Le 4 mai 1961, l'amiral français qui dirige la base stratégique de Bizerte, Maurice Amman, annonce au gouvernement tunisien le lancement de travaux d'agrandissement de la piste d'atterrissage de Sidi Ahmed — débordant de 1,50 mètre sur le territoire tunisien[11] — qui avaient commencé dès le 15 avril sans avis ou accord préalable[18]. Dès trois heures du matin, dans la nuit du 6 juin, un puis­sant gron­de­ment se fit entendre, d’abord loin­tain puis effroyable au fur et à mesure qu’il se rappro­chait. Très relayé par la presse française et internationale de l'époque dans le contexte de la guerre d'Algérie qui se poursuit et de la guerre froide, le conflit est presque tombé dans l'oubli au XXIe siècle. Bahi Ladgham hisse le drapeau de la Tunisie sur la base, puis annonce solennellement au téléphone à Bourguiba : « Mission accomplie »[16]. De plus, le lendemain, il reçoit à Tunis Maurice Couve de Murville à qui il affirme : « Si vous refusez plus longtemps d'ouvrir un dialogue sur le fond du problème de Bizerte, nous allons à une crise d'une extrême gravité »[19]. C'est pourquoi je préconise que, dès la réaction militaire de la Tunisie, un double parachutage à cheval sur la sortie du goulet soit réalisé. À 1 h 15, 300 à 400 Tunisiens attaquent avec des grenades incendiaires et des charges explosives la porte de l'arsenal de Sidi-Abdellah. À partir de 1882, la France commence à aménager le lac de Bizerte en base navale qui joue un rôle primordial au cours des deux guerres mondiales[5]. S'appuyant sur l'émotion provoquée par le conflit, Chedly Anouar compose un chant patriotique, Bani watani (Enfants de ma patrie), d'après un texte d'Abdelmajid Ben Jeddou, interprété par la chanteuse Oulaya[83]. Sans intelligence. le refus s'est répété pour Les certitudes du doute. Achetez neuf ou d'occasion Mais, à cet égard, Bizerte peut du jour au lendemain prendre une grande importance en raison de sa situation géographique exceptionnelle à l'entrée de la Méditerranée occidentale. En fin de matinée, trente militaires et 22 civils français sont faits prisonniers et internés à Sousse[35]. MC-Editions, Tunis-Karthago 2001, ISBN 9973807197; Bahi Ladgham, Deux entretiens avec le général de … Avec ma voix d'enfant, ma pensée d'enfant. » (« Vive Bourguiba ! Le 16, les manifestations pour l'évacuation de la base et l'obtention d'armes se poursuivent, avec les youyous des femmes et les jeunes du Néo-Destour, en général recrutés voire ramassés dès l'âge de quatorze ans sur les plages très fréquentées des environs de Tunis, dans le Sud tunisien ou encore dans des villages où des sortes de commissaires politiques haranguent la foule et les emmènent. Écrit entre 1967 et 1976, l'ouvrage ne trouva jamais d'éditeur. Bonjour à tous. Juste la vérité brute, telle que je l'ai vécue avant que le temps ne la magnifie. Enfin, ultérieurement, il est possible de prévoir le retour des unités éventuellement renforcées par terre, via la région de Sakiet Sidi Youssef, ce qui entraînerait la désorganisation des éléments du FLN basés en Tunisie »[31]. Tel que j’en ai conservé le souvenir intact et précis jusque dans les moindres détails […] voici la scène du meurtre telle que je l’ai vécue. Au sujet du débat qui s'engage à l'ONU, le communiqué français est tout aussi clair : « Quelles que puissent être éventuellement la tournure et la conclusion des débats qui s'engagent sur un pareil forum, la France entend rester juge de sa propre sécurité. Alors, elle a fait son devoir. Le 28, le secrétaire d'État tunisien à la Défense affirme que, pour lui, les travaux en cours à Sidi Ahmed violent le statu quo[19]. Il saisit l'occasion et décide de jouer son va-tout : la garde nationale met en demeure le 13 juin les ouvriers tunisiens de cesser leur participation aux travaux et, le 15, somme les militaires français sans armes qui, par une décision de l'amiral Amman, les ont remplacés de quitter le chantier[19]. Le président de la République Habib Bourguiba institue la médaille de Bizerte pour « récompenser ceux des nationaux qui ont pris une part active à la bataille de l'évacuation de Bizerte » selon les termes de la loi no 63-45 du 12 décembre 1963[84]. Le lendemain, des centaines de civils conduits par le maire de Bizerte, Rachid Terras, et le délégué du Néo-Destour manifestent dans la soirée, ce qui donne lieu à des combats rudes mais qui se calment peu à peu. Bourguiba se le tiendra pour dit. Déjà, le 17 juin 1958, un échange de lettres entre les deux chefs d'État prépare le départ de l'armée française de la Tunisie, à l'exception de Bizerte[9]. À la suite d’un grave accident de moto Je me suis retrouvé tétraplégique J’aimerai vous faire vivre mon combat pour me retrouver debout. Juste la vérité brute, telle que je l'ai vécue avant que le temps ne la magnifie. Bel exposé sur la première guerre mondiale, et je dirais même celui qui me manquait. La BATAILLE de SOUK ARHAS vue du coté ALN . Le lendemain, Peyrefitte questionne en privé de Gaulle en ces termes : « Était-ce la peine de traiter si durement les Tunisiens en 1961, si c'était pour abandonner Bizerte si vite ? À ce titre, il porte une médaille en or, les autres récipiendaires portant une médaille en bronze. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. À la suite de cet incident, Bourguiba rappelle son ambassadeur à Paris et déclare une nouvelle fois que l'armée française doit évacuer totalement la Tunisie, et notamment la base navale de Bizerte[9]. Toutefois, l'ordre de parachutage, en raison de ses importantes conséquences politiques, ne peut parvenir à Amman que du général de Gaulle. Il lui faut aussi préparer un effet de surprise total. La provocation tunisienne étant clairement établie, Amman donne liberté de manœuvre à l'amiral Picard-Destelan pour faire sauter les barrages que les Tunisiens ont achevé la veille[41]. MC-Editions, Carthage, 2001 (ISBN 9973807197) Retrouvez LA BATAILLE DE BIZERTE Telle que je l'ai vécue et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Cette réflexion, nous la retrouvons dans cet extrait de l'Avant-propos au livre La Guerre de libération nationale, telle que je l'ai vécue: «Consacrer un livre à la Guerre de Libération, 54 ans après le Cessez-le-feu du 19 mars 1962, peut paraître inopportun, voire inutile, en raison des nombreux travaux et témoignages d'éminents historiens et d'acteurs directs. Ces groupes encadrés de jeunes viennent d'ailleurs à Bizerte dès le début du mois de juillet, que ce soit par le train, la route, à pied, en camion ou en car[27]. Il voulait faire perdre la face à la France devant le monde entier et ruiner notre seule carte, c'est-à-dire la solidité de l'armée. C'est dans ce contexte que, dans les semaines qui suivent la crise, de nombreuses familles françaises de Bizerte sont évacuées vers la France[64]. Elle lui a été conseillée par le chef de bataillon Evaux, venu d'Alger le 12 juillet, qui lui a expliqué en ces termes les scénarios possibles, en cas d'attaque tunisienne de la base de Bizerte : « Ma première proposition consiste purement et simplement à dégager la base par parachutage sur le terrain d'aviation, l'unité de renfort étant posée. Ces quelques jours de combat ont fait, selon des estimations diffusées à l'étranger, plusieurs milliers de morts, la France ne perdant que vingt hommes[47] et enregistrant quelques blessés (27 pour la seule journée du 20 juillet[48]). Le 24, Amman lui-même est refoulé[18], alors qu'il voulait se rendre à Tunis. J.-C. un port nommé A'kra[4]. Si on s'attaque à elle, dès lors qu'elle est bien commandée, bien équipée, et qu'elle n'hésite pas devant son devoir, et bien, tant pis pour l'agresseur ! Cet événement prend place après le règlement de la guerre d'Algérie à l'issue de laquelle les accords d'Évian garantissent à la France l'usage de la base de Mers el-Kébir pour quinze ans, rendant peu utile le maintien d'une implantation à Bizerte. Pendant ce temps, les Tunisiens construisent un mur à la limite des barbelés entourant la base et dans l'axe de la piste[19], ce qui irrite profondément les Français et fait monter la tension. Les pertes tunisiennes sont en revanche très importantes ; Mohamed Ben Hamida El Bejaoui, qui avait accompagné Bourguiba à Rambouillet en février, figure parmi les morts. Ils étaient commerçants tous les deux, à Dunkerque. Il analyse également les commentaires pour vérifier leur fiabilité. Sud Éditions, Tunis, 2004 (préface de Habib Boularès) (ISBN 9973844416) Omar Khlifi, Bizerte. On peut remarquer dès le 18 d'importants mouvements de troupes tunisiennes ; des tranchées, des trous d'hommes, des postes de tir et des barrages sont aménagés aux principaux carrefours. Confron­tés à … À minuit et demi, le 20, alors que l'on confirme que les Tunisiens ont placé des canons et armes automatiques sur les berges, Amman reçoit un télégramme qui lui indique que le gouvernement français va essayer « d'arranger les choses »[40]. Il faut toujours penser au coup d'après ». Ce dernier prend également le temps de s'entretenir avec le capitaine de vaisseau Landrin, de l'état-major particulier du Premier ministre français Michel Debré, venu à Bizerte pour faire le point sur la situation militaire. Noureddine Boujellabia, La Bataille de Bizerte : telle que je l’ai vécue, éd. Le 9, le président tunisien propose à la France de garder la base jusqu'à la fin de la crise menant à la construction du mur de Berlin et prend aussi des mesures d'amnistie : 26 détenus dont deux femmes, condamnés pendant la crise, quittent la prison civile de Tunis[72]. Cependant, le gouvernement français conseille à Amman de ne pas s'entretenir avec lui, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères indiquant qu'il n'appartient pas au secrétaire général des Nations unies de discuter avec un chef militaire[63]. En fait comme en droit, la voie qui peut conduire à la solution de cette déplorable affaire est celle des négociations directes que la France continue de proposer à la Tunisie »[65]. La bataille de Bizerte. Nous avons repoussé son assaut et nous avons écrabouillé son armée. D’autant que l’Etat Tunisien n’a jamais pris soin de célébrer l’anniversaire de cette bataille. Dans le même temps, l'armée tunisienne se prépare au combat, en occupant les tranchées qu'elle creuse depuis le 4 juillet. Die militärische Auseinandersetzung wurde von Frankreich mit größter Härte geführt und … Amman doit donc trouver une heure de décollage qui intervient avant le départ évident des troupes tunisiennes, mais après que ces derniers ne se soient concrètement approchées de la base. j'aimerais beaucoup revoir ce petit garçon que je n'ai pas vu depuis si longtemps. Avant la mise en place du protectorat français de Tunisie en 1881, Bizerte est encore un petit port de pêche d'une importance très limitée. Il faut toujours penser au coup d'après »[78]. Les forces tunisiennes ont reçu l'ordre d'ouvrir le feu sur tout avion militaire français violant l'espace aérien tunisien »[37]. Sud Éditions, Tunis 2004, ISBN 9973844416; Omar Khlifi, Bizerte. Le 6, des milliers de manifestants parcourent la ville de Bizerte en réclamant l'évacuation de la base, aggravant encore le malentendu entre les deux pays : la Tunisie voulait peser sur la décision de la France mais pour le général de Gaulle il y avait là une pression et des menaces qu'il jugeait inacceptables[22]. Vos articles vus récemment et vos recommandations en vedette. Bourguiba décide alors de revendiquer l'évacuation immédiate de ce territoire par les troupes françaises et la délimitation précise des frontières du sud du pays — l'Algérie voisine est encore française —, en particulier à proximité des puits pétroliers d'Edjelé d'où provient l'oléoduc qui ramène le pétrole algérien en Tunisie.